Se lancer dans le Z
Se fixer des objectifs
Comme tout projet de réalisation d’un réseau de modélisme ferroviaire, il est indispensable en amont de se fixer des objectifs, en fonction de différents critères, qu’ils soient économiques, pratiques, ou techniques.
Même si l’échelle Z est finalement une échelle comme une autre, et si une personne un tantinet minutieuse et patiente arrivera presque toujours à ses fins, il faut quand même garder à l’esprit que la diffusion relativement confidentielle du matériel à cette échelle peut tôt ou tard amener le modéliste à se trouver face à des difficultés techniques.
Il est alors nécessaire de lister dès le départ du projet, les objectifs en terme de fonctionnalité et de technicité, et de lister le matériel nécessaire et de s'assurer son existence ou de sa disponibilité.
Quelques questions à se poser :
• Un réseau pour quoi faire ? pour s’amuser à la maison... participer à des expositions...
• Quelle surface et encombrement ? réseau fixe dans une pièce... réseau modulaire à ranger...
• Un réseau de quel type ? un diorama... un réseau complet... une intégration dans un meuble ou une table...
• Un réseau pour quoi faire ? représenter un lieu réel... faire tourner des trains en boucle... faire des manœuvres...
• Quel type de commande ? commande analogique... commande numérique... pilotage avec un ordinateur...
• Quel type de fonctionnement ? aiguillage manuels... commandes d’aiguillages électriques... signalisation fonctionnelle...
• Quel type de voie ? voie en coupons... fabrication de voie artisanale...
• Quel type de matériel ? tranport de voyageurs... transport de marchandises... transport de matières premières...
• Quelle époque ? matériel roulant ancien à vapeur... matériel moderne diesel-electrique...
Du projet le plus simple...
...au plus complexe
Vous ne savez pas encore si le Z est vraiment fait pour vous ? Commencez par un projet sur une simple planche, vous permettant de tester la pose de voies, la réalisation du décor, le montage de structures et le fonctionnement du matériel roulant.
Vous avez peur de ne pas avoir assez de connaissances pour vous lancer dans un projet d’envergure ? Pourquoi ne pas vous rapprocher d’un club de modélisme ferroviaire pour acquérir certaines techniques, notamment sur le câblage électrique.
Quelques pistes...
Une fois vos objectifs définis et votre certitude quant à sa réalisation acquise, la grande aventure commence. Première étape, la réalisation de la menuiserie. Utilisez de préférence du contre-plaqué, qui une fois collé et vissé, travaille moins que du bois brut.
Ensuite, pose d’une sous-couche pour les voies (liège de préférence), pose des voies, des éventuels moteurs d’aiguillages et de leurs commandes, puis alimentation et test de roulage du matériel pour vérifier que tout fonctionne parfaitement.
Une fois la partie électrique validée, passez au décor. Une technique rapide et donnant de bons résultats, est de créer le relief en bord de réseau en découpant à la scie sauteuse ou à la scie à chantourner, un profil de montagne.
Ensuite, une fois collé et fixé sur le réseau, remplir grossièrement les endroits où des montagnes sont nécessaires avec du papier journal froissé et trempé dans un mélange de 50% d’eau et 50% de colle à bois. Poser ces « boules » de papier les unes à côté des autres.
Une fois le papier journal sec, recouvrir le tout de bandes de plâtre que l’on trouve facilement pharmacie (bandes pour faire les plaques en cas de fractures). Commencer par le bord du réseau et poser les bandes jusqu’au bord des voies ou du liège si une sous-couche à été posée. Faire se chevaucher les bandes de 1cm à chaque fois pour plus de solidité et un meilleur rendu.
Une fois ces bandes sèches, passer au pinceau une couche de plâtre très liquide, pour « lisser » le décor.
Une fois tout le réseau recouvert de plâtre et bien sec, ce qui peut prendre plusieurs jours, procédez à la mise en peinture. Il est évident que pour obtenir un résultat aussi naturel que possible, il n’est pas concevable une seule seconde de peindre la totalité du plâtre avec une couleur opaque et unie.
Une bonne technique est de procéder à la mise en peinture avec des lavis (peintures très diluées avec de l’eau) de différentes couleurs. Commencez par un terre de sienne, puis un ocre, un gris pour finir par un jaune très dilué. Une fois le support bien sec, passer généreusement un dernier lavis noir très dilué. Le lavis va se loger dans les creux et participer ainsi à mettre en évidence le relief.
Une fois la couleur appliquée, protégez les voies avec du scotch carrossier, et appliquez avec un pulvérisateur de la colle spéciale pour flocage, ou de la colle à bois diluée avec de l’eau dans une proportion de 50/50. Saupoudrez ensuite du flocage, toujours en essayant de mixer les coloris, afin d’être le plus naturel possible. Commencez par le flocage le plus foncé, pour terminer par un léger saupoudrage de flocage clair. Généralement une couleur verte foncée, puis un gris/vert pour terminer par un jaune paille donne de bons résultats.
Il est important que le flocage soit appliqué en une fois. La première couche de flocage ne doit pas recouvrir la totalité de la colle, mais doit être saupoudrée avec parcimonie. Saupoudrez ensuite la deuxième couleur, toujours en laissant légèrement certaines parties peu recouvertes. Terminez par la couleur claire. Une fois la colle sèche, aspirez l’excédent de flocage avec un aspirateur sur lequel vous aurez pris la précaution de mettre un bas de femme, afin de récupérer éventuellement le mélange de flocage. Cela peut toujours servir.
Voilà, reste à positionner vos bâtiments (ce qui peut être également fait avant le flocage, mais il faut alors protéger les bâtiments avant de mettre la colle) et les éléments de détails : pylônes, signaux...